L’INONDAZIONE DI TOLOSA

Del 1875

Tolosa, la città dalle fontane prodigiose che scaturiscono a centinaia di zampilli, la città orgogliosa della bella Garonna che le scorre vicino e faceva fertili le sue terre, orgogliosa delle belle fabbriche fra cui l’antico Campidoglio edificato da Galba successore di Nerone, – Tolosa dalla popolazione imaginosa e colta, dove da cinque secoli si distribuiscono i premi dei Giuochi Floreali istituiti da Clemente Isauro, e consistenti nelle viole d’oro e in altri fiori simbolici; e dove, per converso, San Domenico fondò l’inquisizione, – Tolosa è tutta quanto coperta dalle acque.

Inondazione nella vallata della Garonna

Nella notte del 22 al 23 giugno la Garonna, ingrossata dalle piogge, ha straripato, rotti i ponti e portata la desolazione e il terrore in tutta la città, poco prima sì tranquilla. L’alba rischiarò uno spettacolo spaventevole.
Spumeggiava l’acqua nelle fabbriche ove si formavano le lave, le stoffe, le porcellane, nel commercio di gran rinomanza; spumeggiava con fragore negli opifici, via trascinando le macchine industriali.

La Garonna non è, come buona parte dei fiumi, un corso d’acqua incanalato, ma corre a fior di terra, in guisa che spesso il suo letto cangia direzione e crea dei litigi di proprietà fra i rivieraschi.
L’inondazione del 1835, che era stata fino ad oggi la maggiore inondazione del secolo, recò molti guasti essendosi alzata l’acqua circa sei metri al disopra del livello ordinario; ma questo ultimo straripamento superò d’altri due metri qual limite già famoso. Un fiume, come la Garonna, fu trasformata in un immenso torrente della larghezza non minore di tre a quattro chilometri e con una profondità media della corrente da uno a quattro metri. In certi parti, la larghezza del fiume superava gli otto chilometri.

Un testimonio di veduta, così descrive l’orribile scena:
La penna è impotente a far conoscere l’aspetto di questa sventurata località. Quasi ad ogni passo si scorgono case crollate. Mobiglie, mercanzie, cadaveri d’ uomini e di animali, tutto a catafascio.
È una scena grandiosa di desolazione.
Il numero dei cadaveri giacenti sotto le macerie è ancora considerevole: i medici sono sempre più allarmati dalle fetide esalazioni che ammorbano l’aria.
In una casa del sobborgo si trovò una donna ancora sconosciuta che colle mani raggranchite sporgeva dalla finestra il cadavere di un bambino di pochi mesi.
La testa di esso posava sopra una grossa pietra.
Ma poco dianzi, un battello, su cui trovavasi suo marito, tentava invano di accostarsi alla casa. Sentendo alfine che la morte veniva e che gli sforzi sarebbero inutili: — « Addio, Maria, gridò alla moglie. Alleva bene i ragazzi!» E si rovesciò indietro abbandonando la sbarra.
Di tratto in tratto un triste corteo si fa strada tra la gente, e tutti si scoprono.
È un morto che passa avvolto in un lenzuolo. Qualche volta è un carro di cadaveri: e allora un grido di compassione parte dalla folla.

Tutte le vie erano mutate in rapidissimi torrenti.
I soldati della guarnigione, condotti dai loro uffiziali, accorrono sempre primi dove maggiore è il pericolo. Cannonieri a cavallo si slanciano in mezzo alle onde infuriate: gl’infelici che stanno per annegare s’aggrappano disperatamente alle briglie, alle bardature dei cavalli. Ai coraggiosi cavalieri talvolta riesce di salvare qualche sventurato: talvolta e l’uno e gli altri affogano miseramente.
Nel Manicomio il lugubre spettacolo assumeva un carattere d’orrore affatto particolare.
I pazzi, che si cercava di far sgombrare colla massima fretta, nulla capivano di quanto accadeva, e non volevano saperne di muoversi.
Nel cortile una povera vecchia ballava dalla gioia gridando:
— Acqua, acqua…. Oh, bella, vado ai bagni!
Un altro pazzo fuggiva urlando:
— Non voglio acqua! Non voglio più doccie!
Quattro di quegli infelici perirono soffocati dalle onde incalzanti.
Becchini, cantonieri, soldati d’ogni arma, al chiarore di torcie e di fiaccole, scavano delle fosse allineate colla corda e che si stendono in trincere parallele sopra uno spazio enorme.
Tosto che ve sono cinquanta di pronte, si portano cinquanta cadaveri, e si sotterranno. Un prete allora recita la prece dei morti, e si sente cader la terra simultaneamente con cupo rumore sulle cinquanta vittime.
Il nostro disegno rappresenta l’innondazione in tutto il suo orrore nella vallata vicina a Tolosa. I contadini, sorpresi dalle acque, sono saliti sui tetti invocando soccorso: le barche volano da un punto all’altro, spinte da vigorose braccia, ovunque minaccia più vivo il disastro, e schivano a mala pena i pericoli dei tronchi d’albero che la infuriata Garonna nel suo corso travolge.

Articolo tratto da: L’emporio pittoresco giornale settimanale
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L’INONDATION DE TOULOUSE

Toulouse, la ville aux fontaines prodigieuses qui jaillissent en centaines de jets, la ville fière de la belle Garonne qui coule à ses côtés et rendit ses terres fertiles, fière des belles usines dont l’antique Capitole bâtie par Galba, successeur de Néron, – Toulouse par la population imaginative et cultivée, où depuis cinq siècles sont distribués les prix des Jeux Floraux institués par Clemente Isauro, composés de violettes dorées et d’autres fleurs symboliques ; et où, à l’inverse, saint Dominique fonda l’inquisition, – Toulouse est entièrement recouverte d’eau.

Dans la nuit du 22 au 23 juin, la Garonne, gonflée par les pluies, déborde, casse les ponts et apporte la désolation et la terreur dans toute la ville, si calme peu auparavant. L’aube illumina un spectacle effrayant. L’eau moussait dans les usines où l’on fabriquait la lave, les tissus, les porcelaines, dans un commerce très renommé ; il mousse bruyamment dans les usines, entraînant les machines industrielles.
La Garonne n’est pas, comme la plupart des rivières, un cours d’eau canalisé, mais coule à la surface du territoire, de sorte que son lit change souvent de direction et crée des conflits de propriété entre les rivières. La crue de 1835, qui fut jusqu’à présent la plus grande crue du siècle, provoqua de nombreux désastres puisque l’eau s’élevait d’environ six mètres au-dessus du niveau ordinaire ; mais ce dernier débordement dépassait de deux mètres encore la limite déjà fameuse. Une rivière, comme la Garonne, s’est transformée en un immense torrent de pas moins de trois à quatre kilomètres de large et avec une profondeur moyenne de courant d’un à quatre mètres. Dans certaines régions, la largeur de la rivière dépassait huit kilomètres.
Un témoin oculaire décrit ainsi la scène horrible:
La plume est impuissante à faire connaître l’aspect de cette malheureuse localité. À presque chaque pas, vous pouvez voir des maisons effondrées. Meubles, marchandises, cadavres humains et animaux, le tout en ruines. C’est une grande scène de désolation.
Le nombre de cadavres gisant sous les décombres est encore considérable : les médecins s’alarment de plus en plus des vapeurs fétides qui souillent l’air.
Dans une maison de banlieue, une femme encore inconnue a été retrouvée tenant par la fenêtre le cadavre d’un bébé de quelques mois avec ses mains enroulées.
Sa tête reposait sur une grosse pierre.
Mais il y a peu de temps, un bateau sur lequel se trouvait son mari tentait en vain de s’approcher de la maison. Sentant enfin que la mort approchait et que ses efforts seraient inutiles : — « Au revoir, Maria », cria-t-il à sa femme. Élevez bien les garçons ! Et il recula, abandonnant le bar.
De temps en temps, un triste cortège traverse le peuple et chacun se découvre. C’est un mort qui passe, enveloppé dans un drap. Parfois c’est une charrette pleine de cadavres : et alors un cri de compassion s’élève de la foule.
Toutes les rues s’étaient transformées en torrents très rapides. Les soldats de la garnison, conduits par leurs officiers, se précipitent toujours les premiers là où le danger est le plus grand. Des canonniers à cheval s’engouffrent au milieu des vagues déchaînées : les malheureux qui sont sur le point de se noyer s’accrochent désespérément aux brides et aux harnais des chevaux. Les braves chevaliers parviennent parfois à sauver un malheureux : parfois tous deux se noient misérablement.
A l’asile, le sombre spectacle prenait un caractère d’horreur tout particulier.
Les fous, qui cherchaient à être évacués en toute hâte, ne comprirent rien à ce qui se passait et ne voulurent pas bouger.
Dans la cour, une pauvre vieille dansait de joie en criant :
— De l’eau, de l’eau…. Oh, ma belle, je vais aux bains!
Un autre fou s’enfuit en criant:
— Je ne veux pas d’eau ! Je ne veux plus de douches!
Quatre de ces malheureux périrent étouffés par les vagues pressantes.
Fossoyeurs, cantonniers, soldats de toutes armes, à la lueur des torches et des flambeaux, creusent des fosses alignées avec la corde et qui s’étendent en tranchées parallèles sur un espace énorme.
Dès qu’il y en a cinquante prêts, cinquante cadavres sont amenés et enterrés. Un prêtre récite alors la prière des morts, et l’on entend la terre tomber simultanément avec un bruit sombre sur les cinquante victimes. Notre dessin représente l’inondation dans toute son horreur dans la vallée proche de Toulouse. Les agriculteurs, surpris par les eaux, grimpaient sur les toits pour appeler au secours : les bateaux volent d’un point à un autre, poussés par des bras vigoureux, partout où le désastre menace le plus, et ils évitent de justesse les dangers des troncs d’arbres que la Garonne enragée accable dans son cours.


Vedi altro articolo sull’innondazione, di Émile Zola.